Lorsque l’on rentre dans une formation par le biais d’un concours très sélectif comme la PACES ou dans d’autres formations en santé, et d’autant plus qu’il s’agit d’une longue formation, il n’est pas simple d’en arriver quelques temps après, à se dire que finalement ce n’est pas la bonne formation pour soi et/ou que l’on n’y prend pas de plaisir après tous les sacrifices faits pour réussir au concours. L’entourage (famille, amis, enseignants…) peut parfois ne pas comprendre ces doutes et ne pas être aidant, ce qui complique les choses.

Quelques questions / réponses sur le doute

Est-ce normal de douter d’être dans la bonne formation ?

Parfois le doute peut être constructif. Il permet de s’obliger à réfléchir aux raisons qui ont incité à faire cette formation et au final de conclure que malgré tout, votre choix était le bon.

Mais, tout le monde peut se tromper.

Vous pouvez penser vous être trompé de voie et vous être réellement trompé, ou bien être seulement dans un moment de doute qui sera temporaire, parfois à l’occasion de problèmes personnels, de surcharge de travail ou de stage peu motivant.

Si le doute devient envahissant, constant ou entraîne un stress majeur, il est temps d’en parler avec un de vos proches, un tuteur, le service d’orientation de votre université ..

Plusieurs formations en santé conduisent à une telle variété de métiers qu’il est souvent possible de trouver ce qui vous conviendrait, même si cela vous parait impossible actuellement.

Toutefois il arrive qu’un étudiant maintienne son souhait de se réorienter malgré tout et si cela était le cas, les services d’aides de votre université et de votre formation vous aideront à trouver la meilleure des formations pour vous.

Les équivalences de formations, souvent non prévues, se discutent en général au cas par cas avec le responsable de la formation qui vous accueillera.

L’important est que vous soyez dans la formation qui vous mènera à une profession qui vous plaira.

  • Est-ce possible de prendre une année sabbatique ou année de césure ?

Oui c’est possible la plupart du temps. Prenez soin d’en vérifier les conditions en contactant votre service de scolarité pour les informer et connaitre les démarches à faire lors de votre retour.

Si vous pensez prendre une année sabbatique, posez-vous une question :

Qu’allez-vous faire pendant cette année ?

Prendre une année sabbatique sans avoir organisé ce que vous en ferez risque de vous mettre en difficultés. Certains étudiants vont préparer un voyage de plusieurs mois ou faire une autre formation, etc.
Si vous êtes dans ce cas-là, préparez soigneusement votre année : renseignez-vous sur les délais à respecter pour vous inscrire dans l’autre formation ou pour partir, calculez soigneusement le financement dont vous aurez besoin etc.
D’autres étudiants pensent préparer leur année « en cours de route », l’important pour eux étant d’arrêter leur formation en cour un moment, voire d’échapper à un début de burnout etc.

Dans ce cas, il est important d’en parler car une année non préparée a de forts risques d’être une déception. Il faut savoir comment vous allez utiliser le temps libéré qui va être important et bien penser que vos camarades et collègues ne pourront pas être avec vous, eux-mêmes poursuivant leurs études.

Soyez donc vigilants et n’hésitez pas à prendre contact avec les soutiens existant dans votre formation pour en discuter.

  • Comment faire si vous êtes motivé par des enseignements qui ne sont pas ou peu abordés dans les formations en santé ?

Les études en santé comportent peu d’UE optionnelles qui permettent de s’ouvrir à des matières qui ne sont pas directement nécessaires au programme principal mais qui peuvent répondre à vos envies d’autres enseignements, vous permettre de réfléchir autrement, de vous cultiver… Toutefois, elles sont trop peu nombreuses pour certains étudiants et régulièrement des étudiants souhaiteraient introduire dans leurs études « autre chose » : enseignement en sciences humaines (éthique, philosophie, … ) en histoire de l’art, en robotique, en recherche etc …

Que ce soit dans le cadre d’une année sabbatique, d’une UE, ou d’une autre forme d’enseignement, même si votre programme est chargé, il y a sans doute des possibilités dont vous pourriez discuter avec vos enseignants, tuteurs ou services d’orientation de l’université.

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Douter n’est pas toujours négatif et nous vous conseillons de prendre le temps de lire les questions réponses sur le doute.

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